Vivre pleinement jusqu’au bout : preparation emotionnelle et pratique a la fin de vie
La fin de vie est un sujet parfois difficile à aborder, car il touche directement notre rapport à la mort. Pourtant, cette étape de la vie mérite d’être vécue pleinement et en toute sérénité. Pour y parvenir, une préparation émotionnelle et pratique est nécessaire afin de mieux comprendre les enjeux et les besoins liés à ce moment particulier.
L’accompagnement émotionnel pour vivre sereinement la fin de vie
Accueillir ses émotions face à l’approche de la fin de vie est essentiel pour se sentir apaisé et profiter pleinement de chaque instant. Il est normal de ressentir des émotions diverses telles que la tristesse, l’angoisse ou encore la colère. Les partager avec son entourage ou un professionnel peut être bénéfique.
Les soins palliatifs sont également une réponse adaptée aux besoins émotionnels, ainsi qu’à ceux du patient qui se trouve en fin de vie et de sa famille. Ces soins ont pour but de soulager la souffrance, tant physique que psychologique, tout en préservant la dignité et le droit à l’intimité.
Le rôle des professionnels de santé dans l’accompagnement émotionnel
Les médecins, infirmiers et autres personnels soignants ont un rôle clé dans cet accompagnement. Mais pour en savoir plus, ils contribuent au bien-être du patient et de sa famille en prenant en compte leurs attentes et leurs besoins tout au long du processus. Leur présence et leur écoute sont déterminantes pour garantir un accompagnement de qualité.
Faire appel à une équipe plurielle
Il est recommandé d’avoir recours à une équipe médicale pluridisciplinaire pour favoriser la prise en charge globale des besoins du patient. Cette équipe peut être composée de différents professionnels, tels que des médecins spécialisés, des psychologues, des travailleurs sociaux et des bénévoles.
La préparation pratique à la fin de vie : anticiper pour mieux faire face
L’aspect pratique doit également être pris en compte dans cette démarche. S’il est souvent difficile de se projeter dans l’avenir lorsque l’on parle de fin de vie, il est primordial d’anticiper certaines décisions pour éviter que celles-ci ne soient prises dans l’urgence, ou pire, par d’autres personnes que le concerné.
Rédiger ses directives anticipées
Les directives anticipées sont un moyen pour exprimer sa volonté quant aux décisions médicales qui devront être prises lorsqu’il ne sera plus possible de les communiquer directement. Elles permettent de clarifier les choix concernant les traitements et les interventions médicales, ainsi que de désigner une personne de confiance pour veiller au respect de ces choix.
Organiser sa succession et son héritage
Afin d’éviter d’éventuels conflits familiaux, il est aussi souhaitable d’organiser sa succession en rédigeant un testament. Ce document précise la façon dont les biens et les droits seront répartis entre les héritiers, ainsi que les dispositions de prévoyance nécessaires.
Penser à son habitat
Une autre question pratique concerne le lieu où se déroulera la fin de vie, avec ses spécificités tant du point de vue des aménagements à effectuer que du cadre de vie souhaité pour cette période. Ainsi, il peut être opportun de réfléchir à un éventuel déménagement, à l’aménagement de l’espace ou à des aides ménagères ou médicales à domicile.
S’informer sur ses droits et les dispositifs existants
En France, plusieurs dispositifs permettent d’assurer un accompagnement respectueux et adapté à la fin de vie. Il est bon de connaître ces dispositifs et les droits qui y sont associés afin de s’y retrouver dans la jungle administrative et éviter les difficultés imprévues.
Les droits liés aux soins palliatifs
Toute personne peut bénéficier des soins palliatifs, quels que soient son état de santé et le stade de sa maladie. Ces soins sont pris en charge par l’Assurance Maladie et peuvent être prodigués en différents lieux : à domicile, en hospitalisation à domicile, dans un service hospitalier de soins palliatifs ou encore au sein d’un établissement spécialisé.
L’allocation adulte handicapé (aah)
Les personnes atteintes d’un handicap peuvent bénéficier de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Cette prestation vise à assurer un revenu minimum et peut être accordée sous certaines conditions, notamment en fonction des ressources du demandeur et de la nature et de la sévérité de son handicap.
Les congés spécifiques pour endeuillement
Il existe également des congés spécifiques pour les salariés afin de les aider à surmonter la perte d’un proche. Les droits et la durée de ces congés varient selon le lien entre le défunt et l’endeuillé (conjoint, parent, enfant…).
En somme, vivre pleinement jusqu’au bout implique une préparation émotionnelle et pratique à la fin de vie sereine et empreinte de dignité. Il est essentiel de se renseigner sur ses droits et de mettre en place les démarches nécessaires pour profiter au mieux des moments qui restent avec nos proches, tout en se respectant soi-même et sa famille.